Wells s'était adossé, debout, sur un arbre près du feu, s'appuyant d'une main sur son épée. Il écouta le gobelin. Il sourit lorsque ce dernier les nomma, lui et son frère, les deux plus grands nordiques de Crépuscule.
La flatterie, pensa-t-il. Qu'est-ce qu'ils vont nous demander ? J'aime pas ça, ça pue le traquenard ...
S'enquêtant de savoir quel étaient les projets des deux frères, Dert finit par les considérer, tout du moins il l'affirmait, comme des personnes de confiance. Le deuxième gobelins annonça un repas pour bientôt, les invitant à manger.
Veuillez m'excuser, mais j'ai déjà pris une collation il y a peu. Je me réjouis pour vous de ce qui vous arrive. Mais comment vous croire ? J'ai croisé tellement de choses horribles que maconfiance ne peut s'acquérir sur un sourire, désolé ... trop de solitude, sans doute ...
Toujours adossé à l'arbre, il se remit à essuyer sa lame.
Vous voulez savoir ce que nous comptons faire ? Beaucoup de personnes payeraient cher pour le savoir, mais peu le savent.
Je vais être franc avec vous : je ne vous croit pas et ne vous fait pas confiance pour l'instant.
Amenez-moi un mot cacheté de votre Roi décrivant ce qu'ils nous veut, et alors là nous pourront discuter. En attendant, nous ne vous connaissont pas et aux vu des gobelins que j'ai croisé sur ma route, rien ne joue en votre faveur.
Apportez-nous une preuve ! En plus, je suis sûr que nous pourrons avoir une discussion intéressante après.
Il reprit ses affaires et reparti vers l'endroit où se trouvait son frère.
Laissez-nous tranquille pendant le temps où la lettre n'est pas encore arrivée. Je ne voudrais pas à avoir de faire de votre corps un cadavre dont Urië pourrait encore voler la peau et s'en faire un manteau pour se pavaner, sans même avoir eu à bouger le petit doigt.
Il s'était montré très dur, mais pas le choix. Des nordiques souhaitaient leur mort et, vu les rumeurs d'alliances en cours, il ne pouvait se permettre de ne prendre aucun risque.